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Les femmes ont encore plus intérêt à épargner… 

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Selon l’Autorité des marchés financiers(1), les Françaises prévoient de mettre de côté, en moyenne, 210 euros par mois, contre 280 euros pour leurs homologues masculins. Cet écart est d’autant plus problématique que, comme le montre ce dossier de l’Institut AGIPI, les femmes doivent pouvoir compter sur une surface financière plus conséquente pour mener leur vie. C’est pourquoi, ce dossier de l’Institut AGIPI leur donne aussi des pistes pour les aider à bien épargner. 

… Parce qu’elles ont des besoins financiers plus importants 

Les femmes gagnent proportionnellement moins  

Si l’égalité salariale est inscrite dans la loi, elle est loin d’être encore atteinte en France. D’après les dernières données de l’Insee(2), le salaire net moyen des femmes était inférieur de 13,5% à celui des hommes en 2023. En moyenne, les premières ont gagné 2.508 euros net par mois, versus 2.898 euros net par mois pour les seconds. Soit une différence de 390 euros par mois, c’est-à-dire près de 4.700 euros de moins en moyenne dans l’année ! 

Sur 40 ans de carrière, on dépasse facilement les 180.000 euros de manque à gagner pour les Françaises, soit grosso modo le prix d’un appartement. Et encore : l’Insee compare ici les rémunérations entre les genres à temps complet. Or, selon le ministère du Travail(3), plus d’une femme sur quatre travaille à temps partiel en France, contre moins d’un homme sur dix. 

La pratique nettement plus courante du temps partiel chez les salariées explique, en partie, l’écart de salaires global entre les femmes et les hommes. Les Françaises ont aussi tendance à être surreprésentées dans les métiers de la santé, du social ou encore de l’aide à domicile, des secteurs d’activité peu rémunérateurs. 

Enfin, il y a le fameux « plafond de verre », c’est-à-dire la sous-représentation des femmes aux postes de responsabilité. Alors qu’elles représentent environ 50% des salariés, les femmes constituent seulement 27% des cadres dirigeants dans les entreprises françaises, selon les statistiques les plus récentes de l’Insee(4). 

Les femmes pénalisées par les séparations 

Le divorce coûte cher aux femmes. Selon l’Observatoire de l’émancipation économique des femmes(5), leur niveau de vie baisse, en moyenne, de 15% deux ans après s’être séparée de leur mari, tandis que leur ex-époux connaît, dans le même temps, une perte de pouvoir d’achat d’à peine 2%. Cette différence résulte de l’inégalité salariale, mais pas seulement. 

Surtout lorsque le couple a des enfants, Madame a tendance à gérer le budget quotidien du ménage (alimentation, habillement, fournitures scolaires…), alors que Monsieur s’occupe de la gestion financière du foyer (crédit, épargne, assurances…). Pour schématiser, on peut dire que, durant le mariage, la femme dépense pour la famille, pendant que l’homme investit… pour lui. Lorsqu’ils se séparent, Monsieur s’est enrichi, mais rarement Madame. 

Certes, le régime matrimonial de la communauté universelle permet justement de rétablir une équité, puisqu’à l’issue du divorce, tous les biens sont partagés à 50/50 entre les anciens époux. Reste que, non seulement, il existe des régimes matrimoniaux moins égalitaires (dont celui de la séparation de biens), mais moins de la moitié des couples sont mariés en France. 

Or, hormis si les partenaires pacsés ont opté pour le régime de l’indivision (un cas rare), la rupture de Pacs ne prévoit pas un partage des biens à parts égales. Idem pour la fin du concubinage. Il n’existe pas non plus de prestation compensatoire pour les partenaires de Pacs, ni pour les concubins. Cette somme versée par l’ex-époux à son ancien conjoint vise à compenser la chute de niveau de vie de ce dernier à la suite du divorce. 

Des mères célibataires de plus en plus nombreuses 

D’après les dernières données disponibles de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf)(6), le nombre de familles monoparentales a doublé en 37 ans en France, pour représenter un foyer sur quatre. Dans le même temps, la part des mères seules avec enfant(s) est passée de 81% à 86% des parents isolés. Parmi elles, 6% ont perdu leur conjoint, 76% se sont séparés de l’autre parent et 16% ont eu leur premier enfant sans être en couple. 

Plus la mère célibataire a d’enfants et moins elle peut travailler. Si 80% des femmes en couple ont une activité professionnelle, le pourcentage se situe à 76% pour les mamans qui élèvent seules un enfant et chute à 39% pour celles avec deux enfants ou plus, dont un de moins de 3 ans. 

Par ailleurs, d’après une étude de la Drees(7) – qui dépend des ministères de l’Économie, de la Santé et des Solidarités -, le montant moyen des pensions alimentaires versées par les pères aux mères qui ont la garde des enfants se situe, en moyenne, à 190 euros par enfant et par mois. Or, on estime qu’un enfant engendre une dépense moyenne de 750 euros par mois. De toutes façons, toujours selon la Drees, environ un quart des pères ne versent pas de pension alimentaire. Résultat : 39% des mères seules vivent sous le seuil de pauvreté, contre 15% de la population française. 

Les retraites des femmes nettement inférieures 

En moyenne, les femmes touchent une retraite inférieure de près de 40% (38% exactement) à celles des hommes, d’après une autre étude de la Drees(8). Les causes de cet écart sont connues. Comme les femmes sont moins payées que leurs collègues masculins et qu’elles travaillent davantage à temps partiel, elles cotisent moins et s’ouvrent donc moins de droits à la retraite. 

Elles occupent aussi plus d’emplois précaires (CDD, intérim…). Compte tenu de cette précarité et des périodes où elles s’arrêtent de travailler pour élever leurs enfants, les femmes ont des carrières plus « hachées ». Elles sont 13% à partir à la retraite avec une décote (minoration sur la pension) parce qu’elles n’ont pas validé tous leurs trimestres de cotisation, contre 9% des hommes. 

Grâce à la pension de réversion, la différence entre les montants des retraites féminines et masculines n’est plus que de 26%. La réversion est une fraction (de 50% à 60%) de la retraite d’une personne décédée servie à son conjoint survivant, sachant qu’il s’agit d’une veuve dans 88% des cas. Toutefois, il faut savoir qu’il y a plusieurs critères à remplir pour en bénéficier, qui varient selon le régime de retraite du défunt (âge, durée du mariage, condition de non-remariage, niveau de ressources…). 

Surtout, la pension de réversion est réservée aux couples mariés. Les partenaires de Pacs et les concubines survivantes n’ont droit à rien. Au final, un peu moins d’un tiers (32%) des retraitées perçoivent une réversion. 

Sources

  1. « Les Femmes et l’investissement », Autorité des marchés financiers (AMF), 8 mars 2024 : https://www.amf-france.org/sites/institutionnel/files/private/2023-03/Barom%C3%A8treAMF_Les%20femmes%20et%20l%27investissement%20en%20bourse_Mars2023_version%20publiable.pdf 
  2. « Les salaires dans le secteur privé en 2023 », Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), 27 octobre 2024 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8270416 
  3. « Le temps partiel », Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), 16 avril 2024 : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/le-temps-partiel 
  4. « Proportion des femmes cadres dirigeants », Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), 12 février 2024 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/010594728#Tableau
  5. « Le coût du divorce », l’Observatoire de l’émancipation économique des femmes, 14 mars 2024 : https://fondationdesfemmes.org/telechargements/cout-du-divorce/ 
  6. « Les familles monoparentales », Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), 12 septembre 2023 : https://www.vie-publique.fr/files/collection_number/portrait/photo/9782111578166.pdf.pdf 
  7. « Un quart des parents non-gardiens solvables ne déclarent pas verser de pension alimentaire à la suite d’une rupture de Pacs ou d’un divorce », Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 12 janvier 2021 : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2021-01/er1179.pdf 
  8. « Les retraités et les retraites », Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 30 octobre 2024 : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2024-10/RR24%20-%20Fiche%2005%20-%20Le%20niveau%20des%20pensions.pdf 
Nov 20, 2024aurelien

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